mercredi 2 juillet 2008

Les oreilles encore bourdonnantes, et la tête pleine de souvenirs


























Nous sommes maintenant de retour en Amérique après un périple d'un mois en Europe. J'ai fait ça comme une grande : j'ai continué à bien manger et à bien dormir peu importe où j'étais, j'ai testé tous les types de transports (poussette propulsée par maman, avion, automobile, tramway, train, métro, autobus, bateau -- oui oui, jusque dans les eaux des ports de Rotterdam et d'Amsterdam!), j'ai enregistré quelque part dans mon subconscient toutes les langues auxquelles j'ai été exposée, j'ai rencontré la mer, les nuages et les montagnes, j'ai socialisé comme jamais je n'ai socialisé...

Maman dit que je suis revenue avec une bonne dose de confiance en moi en bonus, ainsi qu'une bonne endurance dans le corps. De surcroît avec un sourire contagieux. J'ai grandi pendant ce mois, des sons se sont délicieusement ajoutés à mon répertoire vocal, et trois dents de plus se sont dévoilées. Mais ce sont mes yeux que vous devriez voir -- mes yeux sont remplis d'une insatiable curiosité, et brillent comme des étoiles -- j'y ai vu tant de beauté et découvert tant de merveilles qu'il me fallait les ramener pour que mes rêves, la nuit, en soient peuplés.

Je ne peux me passer de mon papa

C'était aux Pays-Bas, sur la terrasse d'un charmant café où papa et maman sirotaient un café latte, par un bel après-midi ensoleillé mais un peu frais. J'arborais fièrement les lunettes et le chapeau orange, couleur nationale des Néerlandais, ainsi que mon imperméable Nijntje (ce lapin légendaire qui a peuplé l'univers des enfants néerlandais) -- ce qui m'a valu beaucoup de sourires complices et de clins d'oeil de passants absolument ravis.

Vous voulez savoir ce que j'ai fait dans un élan de tendresse envers mon papa? Peut-être était-ce sur le coup d'un pur bonheur dont les effluves nous avaient chatouillé le nez ce jour-là, mais mon coeur m'a dit de m'élancer vers lui avec toute l'affection dont j'étais capable. Alors voilà.

Quand il évoque ce moment, papa en a encore le coeur tout ramolli.